Tantei Mania : la manie des détectives
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Tantei Mania : la manie des détectives

Consacré au manga Détective Conan et à ses fans
 
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 Haibara

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AuteurMessage
Tantei-chan
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Tantei-chan


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Haibara Empty
MessageSujet: Haibara   Haibara Icon_minitimeMar 3 Oct - 9:13

Haibara... Je n'ai toujours pas trouvé d'autres mots pour définir mieux l'histoire...
Mais de toute façon, quand vous aurez compris qui est le narrateur de ce One-Shot, vous saurez pourquoi, finalement, "Haibara" suffit amplement...



Haibara


« Conan, attends-nous ! »
Les trois enfants, haletants, finirent enfin par me rattraper :
« Tu pourrais nous attendre, au lieu de t'enfuir comme un voleur ! ronchonna Genta.
- Pourquoi tu veux toujours jouer au héros tout seul, hein ? s'exclama Mitsuhiko.
- Tu n'es pas drôle, tu sais ! lança Ayumi.
- Chttttt !!!! suppliai-je, le doigt sur les lèvres.
- Hein, quoi ? »
Cette fois, j'en eu assez :
« Mais taisez-vous, imbéciles !!!! J'essaye de retrouver la piste de ceux qui... »
Tiens ta langue, Conan ! Mais quel abruti, encore un peu et tu leur dévoilais que tu étais Shinichi Kudo ! Les enfants restèrent muets. Je profitai de cet instant de confusion pour reprendre ma course. Je pus entendre les remarques des gosses :
« Mais qu'est-ce qu'il a, aujourd'hui, Conan ? fit Ayumi, interloquée.
- J'aimerai bien savoir ce qu'il cherche, pour s'énerver comme ça ! râla Genta.
- Tout ça cache quelque chose, j'en suis sûr... » réfléchissait Mitsuhiko.
Oh, et puis pensez ce que vous voulez, les mômes, du moment que vous ne m'accompagnez pas, et je serai tranquille ! Sinon, je perdrais la trace des hommes en noir... J'ai la chance de les retrouver, je n'ai pas l'intention de laisser envoler cette chance.
Je rentrais de l’école et je venais de quitter Haibara, après l’avoir accompagnée chez elle (enfin, je veux dire chez le prof. Agasa) ; malheureusement pour moi, Ayumi et les autres m’avaient aperçu en train de prendre une autre direction que celle de l’agence et je pense que leur curiosité a été piquée au vif à ce moment-là. Voilà où j’en étais…
Croyez-moi si vous le voulez, mais par un pur hasard, je suivais Gin ! J'avais posé un émetteur sur sa chaussure ; j'en avais eu l'occasion lorsque je l'avais vu entrer mystérieusement dans un temple, pour je ne sais quelle raison ; il avait ôté ses chaussures et j’avais pu agir en toute tranquillité. Et voilà que je l'épiais, grâce à mes lunettes radar, le sourire au coin. Je marchais silencieusement, et j'étais tellement excité (même si je n'en avais pas l'air) de l'avoir retrouver que je ne me sentais pas toucher le sol, plutôt le survoler. Il tourna dans une autre rue qui, je ne pus m’empêcher de le noter, était très peu fréquentée... Je tournais donc moi aussi, en longeant le mur. Mais je rentrai brutalement dans quelqu'un :
« Ouille... » fis-je, abasourdi.
J'ouvrais un oeil pour voir contre qui je m'étais cogné.
...Haibara ! Mais que faisait-elle ici, le soir ?
« Ah, Shinichi... Qu'est-ce qui se passe ? fit-elle, en se frottant le front elle aussi.
- Qu'est-ce qui se passe ?! C'est plutôt à moi de te demander ça, Haibara !... »
Elle ne répondit même pas, se releva, s'épousseta la veste et la jupe, et, comme j'étais toujours à terre, pencha la tête près de moi, en souriant malicieusement. Je balbutiai, surpris et... un peu gêné :
« Qu...Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai, hein ? »
Elle eut un petit rire :
« Tu as quelque chose sur la figure... Shinichi !
- Quoi ? »
Oh zut il fallait que ça m'arrive devant elle... Haibara se retourna, et s'en alla à l'opposé du trajet que j'empruntais :
En la regardant partir, toujours assis dans la poussière, un peu éberlué, je ne pus m’empêcher de penser tout haut :
« Elle m'a appelée par mon prénom... ».
Je voulu reprendre ma filature. Mais Gin avait dû pas mal avancer entre-temps. Avec la nuit qui tombait, Ran qui s'inquièterait, malgré moi, je décidai plus raisonnable de reprendre ma poursuite demain.
Je m’en retournai donc à l’agence, bredouille tel un chasseur qui n’a pas ramené de gibier.


***


Le lendemain, sans même prendre de petit déjeuner tellement j’étais excité, je repartais au même endroit où je m'étais arrêté la veille. Lorsque j'allumais mes lunettes-radar, je sentis une main passée sur ma figure, m’arracher mes lunettes, et enfin les jeter sur le sol et les écraser sans ménagement d’un pied ferme :
« Mes… Mes lunettes !
- Je t’ai déjà dit de ne pas le suivre ! déclara violemment Aï.
- Hein ? Suivre… Suivre qui ? demandai-je en souriant innocemment.
- Ne fais pas celui qui ne comprend pas. »
Elle ramassa les débris de mes lunettes cassées, pris ma main et me les mis dedans. Soudain saisi de colère, je lui lançai :
« Hey, mais qu’est-ce qui te prends, ça va pas ?!! »
Elle me regarda, d’un air presque désolé, mélangé de tristesse et de plainte… Et elle se retourna, partit, laissant un nuage de poussière derrière elle (ce qui me fit fortement toussé).
Je regardai mes lunettes, du moins ce qu’il en restait. Ca allait sûrement paraître suspect à Ran si je rentrais à la maison sans, et elle risquait de me reconnaître ; elle avait déjà assez de soupçons comme ça… Réfléchis Conan… Et pourquoi me les a-t-elle cassées, Haibara ? Je comprends qu’elle soit contre le fait que je suive Gin, mais de là à aller briser mes lunettes sous mon nez (je passais une main dans mes cheveux en constatant qu’elles étaient vraiment fichues), ça ne lui ressemblai pas. En fait, ces derniers temps, rien ne lui ressemblait. Je ne saurai pas expliquer en quoi elle est différente, mais quelque chose me turlupinait… Mais quoi ?
Sans radar, je ne pouvais plus suivre le malfrat. Alors je rentrais.

Arrivé, je passais directement par la fenêtre de ma chambre (je mis un certain temps à escalader le mur), en prévenant Ran que j’étais revenu en lui parlant de derrière la porte :
« Je suis là, Ran !
- Ah Conan, enfin, je t’attendais pour dîner, et je…
- Je n'ai pas très faim, désolé ; mangez sans moi, oncle Kogoro et toi !
- Oh ! Mais Conan, je…
- Bonne nuit ! »
Ah lala qu’est-ce qu'il ne faut pas faire pour effacer les soupçons ! Je meurs de faim…


C’était une nouvelle journée ensoleillée qui se préparait, avec les DB… Et avec Haibara. Heureusement qu’elle était là. Je n’étais pas seul dans mon pétrin avec les hommes en noir ; si seulement, si seulement elle pouvait comprendre, me comprendre ! Puis, je repensais à la veille… Mes lunettes cassées… Pourquoi avoir agi ainsi ? Qu’espérait-elle en me privant de la poursuite des hommes en noir ?
Aucune idée ne me venait à l’esprit… Je crois qu’à force de réfléchir aux problèmes des filles, je vais me claquer un neurone…
Je commençai à revêtir ma chemise, quand j’eus une révélation. Mais c’est bien sûr !, fis-je tout haut, tapant mon point dans ma main. Et puis, tout à coup, je trouvais cette idée stupide. Non, Aï ne pouvait pas… Enfin, elle n’était pas… Tout de même, c’était une hypothèse justifiable, non…?
« Ha ha ha ! songeai-je en riant. C’est insensé. Je suis stupide, parfois… »

Sur la route de l’école, alors que je rentrais de chez le prof. Agasa (à propos de mes lunettes), je tombais sur Aï :
« Tiens ? Tu m’attendais ? » lui demandai-je.
Oula ! Je crois que l’hypothèse de la veille m’a monté à la tête.
Il me semble qu’elle ne prêta pas attention à ma question :
« Je… Je pourrai te parler, après ? Tout à l’heure ?
- Ou-Oui, balbutiai-je. »
Elle m’avait dit ça d’une voix si douce, si hésitante, que je n’étais pas sûr qu’elle s’adressait à moi. Discrètement, et pour ne pas passer pour un imbécile, je regardai furtivement autour de moi… Non, elle parlait bien à moi.
Quand les cours furent enfin passés, j’eus une petite surprise, parce que Haibara ne m’avait jamais pris la main comme elle l’a fait sur le moment, ne m’a jamais entraîné ainsi, de cette façon…
Elle m’avait entraîné dans un coin de la cour, un peu dans la pénombre, et :
« Gin m’a retrouvé ; il sait qui je suis, cela me semble évident ; tu sais, je le sens constamment dans les parages. I-Il va me tuer, j’en suis certaine. Ce soir-même, en rentrant de l’école, lorsque j’emprunterais l’impasse pour rentrer chez le professeur Agasa, personne ne pourra le voir. Je sais tout cela car un post-it était accroché sur la porte, ce matin.
- Haibara, je… commençai-je.
- N’essaye pas de me suivre, ce serait pire, il te tuerait aussi. Tu entends je te l’interdis, promets-le moi !
- Mais !? »
Elle me regarda avec un regard à la fois suppliant et sérieux. N’ayant pas le choix :
« Bien, je te le promets. »
Elle partit très vite. Bien sûr, j’allais la suivre, c’est peut-être mon côté obstiné, mais j’allais la suivre …

Le soir venu, je me dirigeai vers l’endroit indiqué. En même temps, je trouvais ça étrange qu’elle m’ait donné tous ces renseignements. Le lieu, la date… Mais je me dis qu’elle voulait tester ma confiance.
Je la vis, dans l’impasse, attendant, ses cheveux lui cachant un peu la figure… Je m’étais recroquevillé derrière le mur de l’impasse. Quand un homme en noir (Gin !) déboucha soudainement, comme un voleur :
« Je t’ai tout de suite reconnu, alors que je t’observais du temple, hier, lorsque tu rentrais de l’école » lança-t-il machiavéliquement.
Le… Le temple… !?
« Shiho Miyano. Fm … J’aurai dû m'en douter."
Haibara était un peu comme paralysée : on pouvait dire qu’elle essayait de tenir sur ses jambes. Mais, la connaissant bien, elle se redressa et jeta presque un regard de défi au malfrat :
« Et alors, que vas-tu faire, Gin ? Tu vas me tuer ? dit-elle habilement, le sourire au coin.
- Je vais faire mieux que ça… Je vais te faire souffrir… »
Sans prévenir, il dégaina un poignard ; il le lança vers Haibara, qui l’esquiva habilement en un demi-tour. Mais, Gin qui avait prévu cela, car il la connaissait bien de toute évidence, lança vers elle un deuxième poignard, qui alla se figer dans le ventre de la jeune fille, un peu en dessous du cœur…

*QU-QUOI !?*

Elle s’immobilisa. Elle était debout, encore et encore, n’acceptant pas de tomber pitoyablement. Un grand hoquet de douleur vint l’émerger. Puis un autre. Sa mâchoire se desserrait, l’expression sur son visage était abominablement déformée par la douleur de la lame dans ses veines.

Je n’avais rien pu faire. J’étais comme paralysé en voyant ce qui venait de se passer sous mes yeux. Paralysé. Et pourtant, je ne sais pas ce qui fit que j’ai la force de me redresser, de shooter dans une brique, grâce à mes chaussures fortifiantes, dans le visage de Gin, trop surpris pour réagir. L’amour, peut-être.

Le meurtrier assommé, j’accourais vers mon amie, à présent sur les genoux, résistant toujours aussi courageusement aux appels assourdissants du sommeil éternel. Elle avait le regard vers le sol, mais quand elle m’entendit m’approcher, elle leva la tête, et me regarda en hoquetant… :
« Shinichi ?… Je vais mourir. Je vais… Je vais…
- Chtt, ne parle pas » dis-je en posant un doigt sur ses lèvres.

Elle finit par s’allonger complètement, n’en pouvant plus de se tenir sur les genoux.
Je restai auprès d’elle. Gin semblait à demi-mort, mais le danger restait encore présent. Je ne pouvais me résoudre à appeler une ambulance, ayant trop peur que lorsque je reviendrais, Aï ne soit plus là, avec moi…



« Tu pleures, petit détective…? » me demanda-t-elle, en bégayant légèrement.



J’aurai voulu répondre, dire que non, que je ne pleurais pas, que tout allait bien se passer. Mais si je parlais, elle allait s’apercevoir que je pleurais. Il ne fallait pas qu’elle le sache. Mais il fallait que je dise quelque chose pour la rassurer. Parle-lui, Conan. Parle-lui. Fais-le pour elle.
C'était peut-être le moment de lui avouer.



« Aï, tu... Tu as déjà été amoureuse de quelqu’un…? »



Je n’eus pas de réponse. Je n’en eu jamais.


ENDING STORY

By Amélie
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